En Cad d’attaque
Cette troisième génération de Cadillac CTS 2014 doit aider Cadillac Europe dans sa conquête de l’Ouest… européen.
Cadillac USA commercialise la CTS aussi en V6 atmosphériques ou bi-turbo, mais pas pour l’Europe. Cette berline affiche beaucoup de personnalité, y compris à bord. Suréquipé, l’habitacle souffre de rares détails de finition peu soignés.
Le beurre, l’argent du beurre et pourquoi pas le sourire de la crémière : voilà ce que Cadillac promet avec sa toute nouvelle CTS. La firme de Detroit affirme en effet que cette troisième génération atteint un degré de sophistication et un niveau de prestations identiques à ceux des références allemandes sans perdre une once de son identité typiquement “ricaine”.

Cadillac CTS
Pour l’identité, c’est gagné, car par rapport aux BMW Série 5 et Mercedes Classe E, le dépaysement est effectivement garanti. Le gabarit est à la démesure du pays, généreux, souligné par une énorme calandre verticale et la silhouette très angulaire. Le voyage transatlantique se poursuit à bord. Le dessin du mobilier fait appel aux codes stylistiques maison, tandis que la console centrale noir laqué à commandes tactiles et les habillages chromés rompent avec la sobriété, voire l’austérité, des habitacles “à l’allemande”.

Cadillac CTS
Le grand écran de 12,3 pouces personnalisable faisant office de combiné d’instruments en met même plein la vue. A de rares détails de finition près, la CTS réussit le mariage de l’exotisme et de la rigueur. Une fois au volant, le charme agit toujours. Malgré ses dimensions, une longueur totale frisant les 5 mètres, la berline de Detroit met rapidement à l’aise.
Doté d’une boîte automatique dans tous les cas et grâce à une direction à démultiplication variable (crémaillère à pas variable) dans cette version deux roues motrices, cette Cadillac bardée d’équipements de confort et de sécurité se laisse mener comme une citadine. Mieux encore, à cette maniabilité s’ajoute un plaisir de conduite certain. Ainsi, cette propulsion passe d’une courbe rapide à l’autre sans verser ni élargir la trajectoire, même à bon rythme. Un dynamisme réjouissant, garanti par un équilibre des masses quasi parfait et une suspension magnétique pilotée présente de série, dont le seul défaut pour les amateurs de moelleux est de privilégier le maintien de caisse par rapport au confort de roulement. Côté sensations de conduite, cette américaine, également disponible avec une transmission intégrale, ferait presque de l’ombre à une référence du genre comme la BMW Série 5.

Cadillac CTS
Mais il reste malheureusement un point essentiel sur lequel cette Cadillac CTS ne peut que courber l’échine : c’est la mécanique.

Cadillac CTS
Le duo formé par le quatre-cylindres 2 litres turbo d’origine Opel, seul moteur proposé en Europe, et la boîte automatique à 6 vitesses rompt le charme. Les performances seules ne suffisent pas. Les hésitations de la transmission à engager le bon rapport au bon moment, et le timbre presque désagréable du moteur malgré l’apport d’un système de sonorisation par la hi-fi (voir encadré) sont indignes d’une berline de ce rang. La déception est d’autant plus grande que tout le reste est vraiment réussi.