Cadillac XTS 2014
L’étoilé de Cadillac brille toujours plus fort.
La XTS a été dévoilée l’an dernier et son rôle dans la gamme est simple: remplacer les STS et DTS, deux modèles qui n’ont jamais réellement soulevé les foules. Ses atouts: une généreuse dose d’électronique, d’écrans ACL et de technologies mécaniques, ainsi qu’un look qui n’est pas sans rappeler les CTS et ATS, en un peu plus gros.

Cadillac XTS 2014 extérieur
En fait, même si ces deux-là remportent un prix après l’autre ces temps-ci, on peut avoir l’impression que la XTS aurait pu avoir une gueule un peu plus différente pour la distinguer, sinon, tout acheteur moins au fait de la réalité de Cadillac risque de ne pas voir l’avantage de la XTS, outre l’espace accru pour les passagers.

Cadillac XTS 2014 extérieur
Cela dit, l’air de famille prononcé est un beau risque pour une marque qui cherche à soutirer des clients à des rivales comme Lexus et Volvo (on pourrait aussi ajouter Chrysler et Hyundai, avec les 300C et Genesis). À un prix de détail de 49 000 dollars, la XTS se situe dans un créneau où on trouve aussi les Acura RLX et Lincoln MKS, deux autres modèles qui offrent un mélange comparable de confort, de performance et de technologie embarquée. Côté dégagement, ce n’est pas ça qui manque dans la XTS, jusque sur la banquette, où les genoux et la tête des passagers sont amplement dégagés. Le coffre aussi est grand, mais son accès est limité par une ouverture étriquée et malcommode.

Cadillac XTS tableau de bord
À l’avant, un tableau de bord très hi-tech, où même les cadrans derrière le volant sont en réalité des écrans ACL, pourraient dérouter ceux qui cherchent «une bonne vieille Caddy». L’ergonomie est bonne, mais la présence accrue des surfaces tactiles en agacera plus d’un. Chose sûre, ceci n’est pas une «bonne vieille» Cadillac. On est en 2014 et GM en a pris bien note.
La XTS a d’autres munitions pour jouer dans cette talle de luxueuses à moteur V6: une édition V Sport à moteur bi-turbo, le rouage intégral et une batterie d’accessoires électroniques, incluant le système d’info-divertissement CUE et un combo lecteur Blu-ray et écrans ACL, à l’arrière, notamment. Si les ingrédients se ressemblent, la formule finale diffère. De base, la XTS est animée par un V6 de 3,6 litres bien connu des aficionados de la famille General Motors. Annonçant 304 chevaux, il est jumelé à une boîte automatique à six rapports qui a tant déçu les critiques, l’an dernier, que Cadillac a rapidement ajouté une variante bien plus dynamique : un bi-turbo de même volume développant 410 chevaux, au total, et un couple plus élevé de 105 livres-pied, à 369 lb-pi. Cette cylindrée est exclusivement associée au rouage intégral, ce qui transforme une XTS autrement douce et un poil sous-motorisée en une berline de luxe musclée, dotée d’une accélération franche et d’une tenue de route accrue. Ne partons pas en peur, la XTS demeure tout de même axée sur le confort. La maniabilité n’est pas sa priorité: la direction électrique est un peu trop assistée pour les amateurs de conduite, tandis que la suspension est elle aussi généreuse, au-delà de ce qui en ferait une rivale pour les européennes. La XTS V Sport à moteur bi-turbo coûte aussi assez cher, à 67 625 dollars au bas mot. Détail non négligeable alors que l’essence se remet à jouer au yoyo: celle-là carbure exclusivement au super, qu’elle digère au rythme de quelque 13 litres aux 100 kilomètres. Bref, voilà certainement une grande berline américaine au design entichant et à la fiche technique dernier cri, mais pour remplacer deux modèles sur le déclin, Cadillac a opté pour une voiture à deux personnalités : la XTS de base est plus raisonnable et plus modeste. La XTS V Sport démontre un caractère plus affirmé, pour un prix superlatif.